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Kleist commence en silence. On donne. Sur l'écran , une à une, les roses posément. Distribution. Puis, l’entame : une voix - "J'ai rêvé" suspend les mots dans une lumière vert tendre, à peine possible(peut-être ai-je rêvé?). Traversant la voix, un timbre aux fines nervures. Et le bord des feuilles ciselé. Dans le noir, avance une autre voix : coulée de lave. Les roses toujours. Lent fleuve, rythme de batelier. Silence processionnel à l'entour , dont les mots s'enveloppent. Volumes silencieux. Une voix encore, cassante, coupe-gorge . Une voix de verre - risque d'éclats , appelle le sang dans l'intense pâleur bleue d’un lieu de pierre d'où se sont absentées (abstenues?) les roses éruptives les pourpres . Les consonnes claquent. "Orages d’acier ".Sans cesse, texte et images s'anticipent dans une sorte de frottement de silex. Sur les rose foudroyées - brèves poussières de glace - les autres voix remontent , comme bientôt la stèle ensoleillée (on pense à la fois à certain vibrato stridulant d'Eté ou des Heures et à certaines lumières de Mansfield K.). Les mots sont intacts . On entend aussi nettement qu'après un formidable orage. On entend Walser, porté vers Kleist par la voix de verre. Son versant cassable. Il y a comme de la translucidité dans l'air et tout respire. On voudrait souligner la précision impeccable de la saisie sonore et du montage. Une approche inexorablement se poursuit cependant .Une lettre datée de Berlin (d'outre -lieu?) se déroule: la voix – plastique , neutre, aléatoire , élémentaire - reçoit ses inflexions des mouvements mêmes des roses revenantes. On plonge encore, jusqu'à ces derniers plans où couve l'extrême. Roses dans la gorge. Martine Contensou 1993 |
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