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Istanbul

 
     
             
  1997-2007 / 16 mm ou Beta SP / coul / sonore / 100 min      
         
 

autoproduction

       
           
           
 

«Avec ISTANBUL, Martine ROUSSET s’emploie à freiner le mouvement du monde dans un cinéma de la décélération. A la limite entre défilement image par image et fusion optique, le rythme du film abandonne à un temps suspendu ou flottant. Il n’est pas sûr que l’idée de durée soit la plus à même de rendre compte d’une perception de la ville plutôt éprise d’une vive émotion. Tel un battement de paupières, un intervalle légèrement obscur ponctue l’apparition des images. On dirait que la caméra cultive un demi-sommeil rêveur. A cette palpitation douce se marient néanmoins également des variations d’expositions. A certains moments ainsi, voir devient fragile et dangereux. Paysages, bassins, architectures, rues, foules, visages, souk, un simple mouvement d’étoffes, le film n’offre aucun spectacle ni ne recherche l’évènement mais est seulement parcouru de moments dans un embrassement du divers. A des espaces amplement balayés, il arrive que s’oppose une attention plus prolongée sur des éléments sculptés ou des ornements calligraphiques. On s’attarde également sur l’imperceptible dérive de la barque d’un pêcheur immobile. Un bruissement océanique et urbain, un chant, une musique étouffée se manifestent de temps à autre tandis que quelques surimpressions discrètes jouent sur les lumières. On ne saurait dire au final quelle apparence a ce bout d’Europe. Le sujet est bien plus atmosphérique. On reste sous le charme de ce rythme. Peut-être celui de la ville en réalité, à moins que cela ne soit celui de la caméra flâneuse qui s’y perd, à moins que cela ne tienne encore dans la vérité intermédiaire d’une rencontre.» Cyril Hurel.

 
     
  caméra , son , laboratoire , montage : Martine Rousset    
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  laboratoire : l'Abominable